CONFÉRENCE DE JARDINAGE

La conférence donnée le 15 octobre par Jean-Marc Hideux portait sur le fonctionnement du sol.  Il voulait nous faire prendre conscience de l’importance de la vie cachée de nos plantes et nous donner quelques clés pour améliorer nos sols.

Le sol est une usine chimique, un milieu complexe composé de quatre types d’éléments : air, eau, minéraux et matières organiques (humus). Parmi les éléments minéraux, les argiles s’associent à l’humus pour former le complexe argilo-humique sous l’effet stabilisateur du calcium (chaux). Les matières organiques se décomposent  en éléments chimiques : N/P/K/ Mg/ oligo-éléments (= fer, zinc, soufre, manganèse, molybdène, bore, cuivre). Ce complexe argilo-humique est le véritable garde-manger du sol. L’eau : Un volume plus ou moins important de l’eau reçue par le sol est retenu à la surface du complexe argilo-humique. On parle alors d’un sol avec une plus ou moins grande capacité de rétention. Cette eau se charge en solution d’une grande variété de substances trouvées dans le sol : sels minéraux, complexes organométalliques et composés organiques. C’est essentiellement avec cette solution du sol que la plante va se nourrir par l’intermédiaire de ses poils absorbants. C’est dans cette eau qu’on mesure les qualités chimiques d’un sol et on parle du coefficient pH (potentiel Hydrogène)

Le pH est le coefficient qui caractérise l’acidité du sol ou la basicité (généralement due à l’abondance de calcium). Il varie entre 0 et 14. La neutralité est atteinte lorsque le pH est égal à 7. Plus le coefficient est faible et plus le sol est acide, au-delà de 7 les sols sont classés calcaires ou basiques.

Comment savoir si mon sol est acide ou basique ?

La première méthode est de regarder les plantes qui poussent spontanément dans votre jardin. 

-Dans un sol lourd et légèrement acide vous verrez les pâquerettes, les renoncules ou la petite oseille. 

-Dans un sol acide : le pâturin, l’oseille des prés ou les bruyères. 

-Dans un sol calcaire, sec : campanules, carotte sauvage, géranium des prés.

-Dans un sol calcaire riche en humus : camomille, coquelicot, liseron ou moutarde.

Analyse avec les bandelettes : 

Dans un bol, mettre 100 ml de terre

Y ajouter 100 ml d’eau distillée (important) Mélanger et laisser reposer. 

Tremper la bandelette dans ce mélange.

Comparer la couleur obtenue avec le modèle.

Vous obtenez le pH de l’échantillon.

Comment corriger le pH pour le bien-être des plantes ? L’acidité ou la présence de calcaire influence la nutrition minérale des plantes, donc leur bon fonctionnement. Alors comment corriger le pH ?

Pour monter le pH d’une unité Il faut 217g/m²  de chaux éteinte Pour le descendre il faut 67g /m² de sulfate d’ammoniaque ou de fumier de cheval 2.5 kg/m².Un fumier de cheval frais contient environ (par kg) :5 gr d’azote, 2,5 gr d’acide phosphorique, 5 gr de potasse et 2 gr de magnésium. Les fumiers mixtes, de cheval, d’ânes, ou d’ovins sont réservés aux terres lourdes. Les fumiers de bovins, de champignonnières, de volaille sont, eux, destinés aux terres légères. Pour les personnes n’ayant pas de fumier elles peuvent trouver des formules d’engrais organique : Formule 3 -7 15 guano ou plus riche en azote 7- 5 -14  à la dose de 30 g à 40g/m².

Pour corriger les carences en fer dans les sols calcaires il est possible d’utiliser les chélates de fer.

Autre manière d’observer le sol : 

  • la texture = si quand il pleut les mottes disparaissent (phénomène de battance) c’est qu’il y a un manque de chaux et d’argile possiblement dû à un trop grand apport d’engrais. – la granulométrie  (=la dimension des éléments composant le sol) 

Granulométrie faible : sol sableux asphyxiant avec peu de rétention en eau et en matières organiques. En revanche un sol avec une granulométrie assez importante a une bonne aération, de bons échanges,  mais risque le desséchement. Il est donc gourmand en nutrition.

 

Les autres sols :

-sol argileux : Bonne rétention en eau mais difficile à travailler par temps humide. Supporte très bien la fumure.

-sol calcaire : favorise la chlorose et le blocage de certains oligoéléments ;

-sol neutre : idéal pour l’ensemble des plantes ;

-sol acide : ne convient pas au 3/4 des plantes sauf  Camélia, Rhododendron et Azalée.

Un sol se nourrit régulièrement et il est utile d’avoir un compost car les terres ont besoin de matières organiques tous les ans, pour la pelouse aussi bien que pour les arbres à fleurs et le potager. 

Ne pas utiliser les broyas de bois, qui consomment  l’azote de votre jardin et peuvent favoriser les maladies du sol (pourridié des racines), les arbres et arbustes meurent. 

L’air : Le travail du sol favorise l’enracinement des plantes qui par conséquent supportent mieux la sècheresse. S’il n’y a pas d’air dans le sol les plantes ne poussent plus ce qui est bien visible dans des endroits piétinés car les radicelles ne peuvent plus pousser. C’est aussi pour cela qu’il ne faut pas travailler un sol après de fortes pluies car la simple circulation du jardinier suffit à compacter les différents éléments du sol. L’air est chassé et les galeries creusées par les vers de terre et autres insectes sont écrasées. Or, c’est cette pédofaune qui donne vie au sol. Il faut cependant maintenir légèrement humides les sols car sinon ‘Monsieur ver de terre’ ne consomme pas la matière organique. Donc l’usine est en panne ! Bon jardinage. 

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LE BIL – un extrait

LE THE, bien plus qu’une boisson Il peut être vert, noir, jaune, rouge, provenir de Chine, d’Afrique ou de Colombie, il a été longtemps signe de raffinement extrême-oriental. Pour mieux profiter de ses arômes, il gagne à être connu. Le vrai thé provient du théier ou Camélia sinensis, cousin de notre Camélia commun. Cet arbre peut atteindre jusqu’à dix mètres de haut à l’état sauvage, mais, pour la plupart des plantations, il ne dépasse pas un mètre à un mètre cinquante, car il est taillé chaque année pour développer de nombreuses jeunes pousses et être récoltable. De quelle région vient le thé ? Le théier est né dans les montagnes qui s’échelonnent entre l’Assam indien, le sud du Tibet, le nord de la Birmanie, de la Thaïlande, du Laos et du Vietnam. Il s’est ensuite répandu dans toute la Chine, avant de gagner d’autres continent ; en russe, le terme qui désigne le thé est d’origine chinoise : tchaï . Boisson rituelle en Angleterre, mais on ne saurait citer tous les pays où l’on boit du thé, ne serait-ce que les pays arabes. En France, il a été longtemps considéré comme une boisson un peu exotique, Le grand public commence à découvrir la diversité des thés et à connaître leurs vertus à la fois stimulantes et apaisantes. Dans un livre Portraits de thés, Lydia Gautier, ingénieure agronome, propose 119 portraits de thés. Belle occasion pour voyager dans une quarantaine de pays producteurs, essentiellement situés au sud, de mesurer la somme de travail pour cultiver les théiers, cueillir les feuilles, les conserver, les faire voyager. Il convient aussi d’apprendre à mieux préparer le thé. Voici quelques conseils pour réussir un thé chaud. Règle n°1 : la qualité de l’eau : le thé aime les eaux faiblement minéralisées et peu calcaires. 19 des yeux Vous le placez dans une petite tranchée creusée dans un sol frais à mi ombre ou dans une potée profonde remplie d’un mélange sable terreau ou un bon terreau de bouturage. Il ne faut laisser dépasser que 2 yeux. La bouture met 1 an à s’enraciner. A l’automne suivant, vous soulevez délicatement les boutures ayant donné des signes de reprise pour les mettre à leur place définitive. Vous pouvez même si vous avez la place et le temps, vous constituer une haie fruitière. Comme le cassis et la groseille, ses deux parents, la casseille est un fruit juteux, moyennement calorique (50 kcal pour 100 g), modérément sucré. Elle est très riche en fibres, en minéraux (potassium, magnésium, calcium et fer notamment) et en vitamines C (excellent apport), E, A et B. La couleur des fruits vient de leur richesse en pigments très favorables pour la santé de la peau et des yeux notamment : caroténoïdes (bêtacarotène, lutéine, xanthine), anthocyanes et oxoflavonoïdes. La casseille supporte bien la congélation. En cuisine, les fruits de la casseille s’utilisent comme les cassis. Ils se dégustent frais dans les salades de fruits ou en décoration sur les glaces et les crèmes. Ils peuvent aussi s’inviter poêlés ou cuits en sauce dans les plats salés de viande (bœuf, volaille, gibier) et dans les desserts sucrés : gâteaux, crumbles, tartes, cookies, muffins… Mais leur principale utilisation est la transformation en jus, coulis, gelées, confitures, sorbets et glaces. MJ Lemoine

 

 

 

Article 27

Visite des Jardins de l’Orangerie et square Jean-Cousin Une trentaine de personne a suivi, le samedi 3 août, cette visite historique et horticole de deux jardins phares de la ville de Sens.